Les tiers-lieux et acteurs de la médiation numérique
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Source : OpenDataFrance - Licence : CC-BY-SA
Version : v2.0, date : juillet 2022
Le tiers-lieu est une notion introduite en 1989 par le sociologue Ray Oldenburg. Il s'agit de lieux hybrides, entre espace personnel et espace ouvert, domicile et travail, convivialité et concentration, adaptés aux nouveaux usages d'un style de vie urbain, individualisé et mobile.
Les tiers-lieux réunissent un certain nombre de conditions logistiques permettant les rencontres informelles et favorisant la créativité issue des interactions sociales, notamment à travers l’ouverture et sa fertilisation, la flexibilité, la convivialité et l’accessibilité. Les amis occasionnels, les habitants d’un quartier, les professionnels d’un secteur, peuvent s’y retrouver et en faire le carrefour de leur communauté.
Les tiers-lieux sont destinés à être des espaces physiques de rencontres entre personnes et compétences variées qui n'ont pas forcément vocation à se croiser en dehors de cet espace. Les bibliothèques et médiathèques se transforment depuis une dizaine d'années pour devenir de tels espaces, autour de leur cœur d'action publique. Dans de nombreux cas, ces espaces intègrent des programmes de médiation numérique.
C'est une forme d'accompagnement qui désigne la mise en capacité de comprendre et de maîtriser les technologies numériques, leurs enjeux et leurs usages. Elle met en œuvre un accompagnement qualifié (personnes formées à la médiation) et de proximité des individus et des groupes (habitants, associations, entreprises, élèves, étudiants, parents, professionnels...) dans des situations de formation tout au long de la vie.
Elle participe ainsi à développer la culture numérique de tous, pour pouvoir agir dans la société numérique. Elle est un levier de lutte contre l'illectronisme et ses conséquences sur l'iniquité d'accès aux services publics. Elle favorise les coopérations utiles aux réalisations et aux innovations en faveur des Communs.
Les acteurs publics qui publient des données devraient aussi accompagner les acteurs du territoire, qu’ils soient internes ou externes, à la culture des données. La culture des données est à la croisée d'autres cultures : médiatique, informatique, statistique, mathématique...
Avoir une culture des données de base passe par une bonne maitrise du vocabulaire et aussi une prise de conscience des acquis qui peuvent être mobilisés dans chacune des disciplines mentionnées ci-dessus en faveur d'un travail sur les données. C’est également savoir paramétrer son environnement informatique, savoir produire ou lire une datavisualisation, ou encore comprendre les effets des règles d’un algorithme.
A ce jours les acteurs publics ont des compétences bien identifiées dans d’autres domaines du numérique tel que l’aménagement ou la productions d’un patrimoine cartographique. Dans le domaine de la culture des données, ce sont aux acteurs publics de s’auto-saisir de cet enjeu pour favoriser le développement de la culture des données auprès de leurs différents interlocuteurs.
Les Tiers-lieux et les acteurs de la médiation numérique sont de potentiels relais de la culture des données. Quand le partage et le travail des données se fait dans des espaces ouverts à différents profils de la population, ils sont propices à l’émergence de services innovants.