Les métiers autour des données
Les fiches métiers présentées ci-dessous ont été écrites à partir des informations disponibles sur les sites de l’Onisep et du CIDJ. Toutefois, certains métiers très récents ne disposent pour l’heure d’aucune fiche et ont donc été rédigées à partir d’informations collectées auprès d’autres sources.
Administrateur - administratrice de bases de données
Il ou elle a en charge la gestion des logiciels d’hébergements des données. Il/elle choisit les outils pour construire et exploiter la base de données. Pour mener à bien cette mission, Il/elle utilise les progiciels de système de gestion des bases de données, nécessaires à la modélisation des solutions et à leur codification. Enfin, il/elle déploie des dictionnaires de données et apporte son expertise en conseillant les développeurs.
Il/elle définit également les normes et paramètres d’utilisation des systèmes, les droits d’accès et l’attribution des mots de passe, étapes nécessaires pour rendre l’accès simultané des informations aux utilisateurs. Il/elle peut aussi assister les utilisateurs dans leurs recherches de données et informations.
Enfin, il/elle doit veiller aux évolutions techniques et technologiques pour maintenir un fonctionnement optimum des bases de données, veiller à la sécurité de celles-ci et s’assurer de la mise à jour régulière des données.
Archiviste
L’archiviste collecte, classe et répertorie les documents en possession de l’administration ou de l’entreprise pour laquelle il travaille. La collecte de ces archives s’effectue auprès de services de collectivités, d’associations, de syndicats ou de fonds privés pouvant être aussi bien des entreprises que des particuliers. L’archiviste doit étoffer ses fonds et pour se faire peut obtenir de nouveaux documents lors de ventes aux enchères ou auprès d’interlocuteurs tels que ceux susnommés.
L’archiviste trie les nouveaux documents acquis en les classant et rédige une liste détaillée mentionnant la source de chacun. Lorsqu’il/elle a acquis ou reçu en donation plusieurs documents, il/elle se doit d’en lire les contenus pour séparer ceux qui méritent d’être gardés. Une fois cette étape accomplie, il/elle donne une référence à chaque document pour être retrouvé facilement, et les protège avant de procéder à leur rangement. Les documents abîmés, fragiles ou précieux bénéficient d’un traitement spécifique en vue de leur stockage sur des microfilms.
Enfin, l’archiviste met à disposition ces fonds qui seront consultés par des professeurs, des chercheurs, des étudiants, des particuliers, des journalistes et organise l’accueil et l’orientation de ces publics. Il/elle les assiste dans leurs recherches et les aide à décrypter les documents écrits en vieux français, en langues étrangères ou mortes. Il/elle organise des événements visant à la promotion de ce patrimoine au travers d’expositions, d’ateliers pédagogiques, de conférences, etc.
Administrateur - administratrice des données - Chief data officer
Le directeur ou la directrice de la stratégie digitale (chief data officer) a pour rôle de faciliter la circulation et l’accès aux données dans son entreprise. Il/elle doit être capable d’effectuer le tri de toutes les données auxquelles il/elle peut avoir accès pour repérer les plus pertinentes et les plus importantes, afin de faciliter la prise de décisions aux dirigeants de l’entreprise. Il/elle doit très bien connaître les services, les métiers et les processus qui composent et régissent l’entreprise. Il/elle doit également s’assurer de la qualité des données et informations récoltées, que leur source soit interne ou externe à l’entreprise.
L’administrateur ou l’administratrice des données travaille avec d’autres spécialistes que sont les data scientist, les programmeurs et les analystes du web.
Chef.fe de projet open data
Il/elle a pour mission de déployer un projet d’ouverture des données de la collectivité ou de l’organisation : il/elle peut s’appuyer sur une plate-forme de publications des données propre à sa structure ou mutualisée. Il/elle doit savoir conduire un projet d’ouverture des données (prises de contacts avec les élus, des représentants de communes ayant déjà ouvert leurs données, de syndicats mixtes faisant de l’open data, etc.). Le chef ou la cheffe de projet open data doit être à l’écoute des besoins des divers services qui composent l’organisme pour leur proposer des solutions adaptées. Il/elle doit aussi faciliter la production de nouvelles données et favoriser la réutilisation de celles mises à disposition par la collectivité ou l’entreprise.
Data editor
L’éditeur ou l’éditrice de données a pour mission principale l’animation et la valorisation de l’offre et de la demande des données sur le portail de mise à disposition des jeux de données. Pour cela, il favorise la mise en avant de données thématiques, des réutilisations et il travaille à la notoriété du portail. L’éditeur ou éditrice de données a un rôle de gestion et d’évolution du site web associé à un rôle d’animation de communautés. Il met en place des dispositifs techniques et humains pour favoriser le débat et la production d’idées et de connaissances à partir de données.
Datajournaliste ou journaliste de données
Le ou la journaliste de données doit savoir effectuer comme tout autre journaliste, une veille informationnelle et une recherche d’informations, mais sur internet et des bases de données. Il ou elle doit aussi comme le font les autres journalistes, vérifier la validité et le sérieux des informations recueillies et assurer la protection de ses sources. Il ou elle doit être capable de questionner les données, c’est-à-dire d’évaluer leur pertinence et leur fiabilité avant de les utiliser, d’extraire des données depuis divers types de documents et fichiers (un tableur, un PDF, une image…) et de nettoyer des données brutes par la création d’un tableur pour le croisement de sources.
Le ou la journaliste des données doit savoir rédiger des consignes destinées à un infographiste ou maîtriser les outils de visualisation de données. Il ou elle peut savoir lire et produire une cartographie à partir de méthodes et outils géographiques.
Plusieurs journaux se sont spécialisés dans la production de travaux d’analyse journalistique fondés sur les données : Le Temps (en Suisse), The Guardian (En Grande-Bretagne).
Data scientist et data analyst
“Job le plus sexy du 21° siècle” selon la Harvard Review. Un data scientist possède des compétences en statistiques, traitement de données et en programmation informatique. Il/elle met en oeuvre un ensemble de techniques d’analyse, dont les algorithmes et le machine learning. Il est possible d’utiliser le terme d’“analyste de données”.
Data scientist et data analyst ont pour mission le croisement et le traitement de données qu’elles soient produites par l’entreprise ou achetées ou collectées sur des services tiers. Tous deux extraient les données et doivent savoir les interpréter pour les transformer en informations utilisables par l’organisation pour l’aider dans sa prise de décisions opérationnelles et stratégiques. Pour assurer la collecte, le traitement, le stockage et la restitution des données, ils/elles conçoivent les modèles et algorithmes nécessaires à ce travail et sont par cette fonction considérés comme n’étant pas de simples statisticiens. Ils/elles sont capables d’imaginer et de concevoir de nouveaux modèles d’analyses de traitement des données brutes et qui ne peuvent pas l’être par les outils de gestion de bases de données existants.
Les data scientist et data analyst recherchent des données pertinentes pour l’entreprise, proposent des modifications à apporter aux bases de données, conçoivent des “entrepôts des données”, les évaluent, les traitent et les restituent dans le système d’information cible.
Le ou la data analyst ne travaille bien souvent que sur une unique source de données selon un modèle défini. Le ou la data scientist travaille sur un plan bien plus large et croise les données issues de diverses sources. L’un.e et l’autre possèdent une triple compétence d’expertise statistique et informatique, de connaissances en bases des données et en l’informatique, d’expertise métier dans le secteur d’activités pour lequel ils ou elles travaillent.
Délégué ou déléguée à la protection des données
Toute administration publique devra désigner un Délégué à la protection des données à partir du 25 mai 2018.
Il ou elle est le référent sur la question de la protection des données personnelles et assure une veille sur la publication de nouveaux décrets ou de nouvelles lois en liens avec la protection de ces données. Son expertise lui permet de conseiller l’organisme public ou privé pour lequel il travaille sur les décisions à prendre concernant la récolte, le traitement et l’archivage des données, les conditions dans lesquelles ce travail peut-être fait et les limites. Sa présence au sein de l’organisme est un gage de sécurité et rassure les acteurs externes et internes sur les usages que seront fait de leurs données. Enfin, sa capacité à trier les données en fonction de leur pertinence, de leur finalité, de leur sécurité et de leur conservation limitée permet à l’organisation d’avoir des jeux de données fiables et donc d’envisager leur utilisation sereinement.
Géomaticien - géomaticienne
Le géomaticien est un expert de la donnée géographique numérique : de sa création, de sa gestion, de sa valorisation et de sa diffusion. Il est en capacité de spécifier, créer, administrer et opérer un SIG.
La nécessité d’interconnecter le SIG à d’autres systèmes d’information transversaux ou métiers conduit les géomaticiens à maîtriser :
les outils et concepts de la « qualité » des données (métadonnées, réutilisation dans d’autres applications informatiques….),
les modalités techniques de diffusion (dont les normes et standards).
Pour assurer ses missions, le géomaticien s’appuie sur une formation scientifique et technique comprenant, dans des proportions variables, des bases en géographie, en informatique et topographie ainsi que des compétences thématiques. Il assure également des fonctions d’accompagnement, d’animation et de gestion reposant sur une dimension humaine forte, consistant par exemple à former des utilisateurs à l’usage de l’information géographique, contractualiser des partenariats avec des organismes extérieurs et animer un réseau d’acteurs s’ouvrant, de plus en plus, au grand public.
Définition extraite du « Petit guide pratique de la géomatique à destination des employeurs, des candidats et des formateurs », AFIGEO – 2013
Médiateur - médiatrice numérique
Les missions de la médiation numérique portent sur trois grands axes :
Donner accès aux outils du numérique à tous : Il ou elle fournit l’accès à un ordinateur et une connexion internet aux personnes qui n’en possèdent pas, mais aussi à une imprimante.
Accompagner les usagers du numérique dans leur pratique quotidienne en ligne : Le médiateur ou la médiatrice explique et montre comment écrire et envoyer un courriel, comment effectuer une démarche en ligne pour faire une demande auprès d’une administration ou d’une entreprise, comment acheter un livre ou un billet de spectacle sur internet, comment télécharger une application et s’en servir, etc.
Développer une culture numérique : Cela passe par l’enseignement des bons gestes (comment se comporter sur internet auprès des autres utilisateurs, comment éviter les pièges tels que des tentatives d’escroqueries, comment protéger ses données personnelles, etc.)
Producteur - productrice de données
Un producteur ou une productrice de données est une personne responsable des données, de leur création à leur validation au sein d’un service. Il ou elle contrôle la qualité et la fiabilité des données. Il ou elle peut être en charge de la phase de mise à disposition. Dans les métadonnées d’un jeu de données ouvert, le producteur de données désigne l’entité qui pilote la collecte, le stockage et la mise à disposition des données.
Statisticien - statisticienne
Le ou la statisticien(ne) collecte les informations et les chiffres qu’il doit étudier. Pour mener à bien cette mission, il ou elle prépare un questionnaire ou une grille d’évaluation. Ce travail porte sur des domaines aussi larges que des enquêtes d’opinion, des études qualitatives, des essais thérapeutiques, etc. Il lui échoit de fixer la méthodologie d’enquête à adopter ; celle-ci peut se faire par téléphone, par courrier ou par internet. Il s’entoure d’assistants et d’enquêteurs pour mener à bien ce travail.
Une fois l’enquête terminée, il traite les résultats obtenus en vue de leur analyse. Pour ce faire, il utilise des logiciels qui décortiquent chaque donnée, qui résultent sous la forme de tableaux et de graphiques, que le statisticien devra synthétiser. Les résultats seront ensuite présentés à l’organisme ou la personne ayant passée la commande de l’enquête qui pourra agir en fonction de ces résultats.
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