CR 06-mai-21
Contexte
Dans le cadre de la communauté Territoires de la Fabrique de la Logistique, cet échange a pour objet de partager sur le sujet des données, en particulier des arrêtés de circulation (AC) et de préparer la réunion prévue le 18 Mai.
Lors de la réunion dédiée aux cas d’usages s’étant déroulée au mois d’Avril, les animateurs ont perçu à la fois un intérêt faible de la part des éditeurs de solutions pour des données d’AC homogénéisées à destination des transporteurs, et une faible implication des collectivités sur la proposition de cas d’usage.
Un des freins pour les collectivités sur le sujet des données est la grande hétérogénéité de formats d’arrêtés. Les collectivités ne se projettent pas dans ce type de travail malgré l’aspect réglementaire et de contrôle qui relève directement des leviers d’intervention des collectivités.
La question des données sert de fil conducteur pour la Cté territoire. Mais il n’y a pas que les données AC et il faut peut-être ouvrir la réflexion aux autres données pour stimuler l’intérêt des parties prenantes : travaux de voirie, gabarits, fragilités des infrastructures, voie cyclable…
Suite à ce constat, il faut reconsidérer la méthode de travail au sein de la communauté pour recadrer quels sont les besoins ou attentes, et identifier quelles sont les données nécessaires à collecter pour y répondre. Deux possibilités pourraient être envisagées, à voir sous quelle forme :
Rester sur l’exploitation des AC mais cibler d’autres acteurs pour challenger la démarche et sortir des idées d’exploitation.
Elargir à d’autres types de données que les AC afin de construire des cas d’usage répondant aux problématiques des collectivités.
Synthèse des échanges lors de la réunion
Il parait utile d’élargir les partenaires à impliquer et notamment de solliciter clairement l’avis des fédérations de transport FNTR, TLF ainsi que de la CGI (les grossistes représentent une part importante des livraisons aux commerçants, jusqu’ à 24% à Paris) et des logisticiens comme FM logistic par ex. Cela permettra de s’assurer qu’il existe bien (ou non) un besoin de la part des transporteurs concernant les données.
D’autre part, l’organisation des JO en 2024 peut être l’occasion de cibler la démarche sur les collectivités concernées par des sites JO afin de les accompagner en amont dans l’analyse des enjeux de la règlementation pour un meilleur pilotage des flux logistiques. C’est une opportunité pour valoriser une forme de standardisation et de meilleure lisibilité de la réglementation auprès de ces collectivités, et construire un POC.
Il pourrait être utile de solliciter le département du Val de Marne qui a mis en place un outil sur les arrêtés de chantier (avec un cofinancement de la Région Ile de France et de la Métropole du Grand Paris), pour échanger sur le suivi et les impacts constatés sur les flux, à titre d’exemple.
Dans le cadre d’Interlud une appli mobile a été créée sur la règlementation dans les ZFE. Actuellement en test sur 7 métropoles. Il peut être intéressant de voir les fonctionnalités de cette appli, ainsi que les conditions de déploiement et de suivre les impacts sur les villes pilotes.
Il faut lier la question de règlementation à celle du contrôle de son respect. Un exemple est la ville de Cannes qui a mis en place des capteurs numériques afin de contrôler la bonne utilisation des aires de livraison lors des tournées marchandises à destination de magasin. Des AC plus homogènes et plus visibles sont aussi plus faciles à contrôler.
On peut aussi essayer de démontrer par l’absurde l’utilité des réglementations en lien avec les AC en modélisant l’impact de l’absence totale de réglementation (énergies, zones de livraison…) pour illustrer l’impact sur les flux et la congestion.
On peut aussi creuser l’idée d’un hackathon.
Rappel du principe d’un hackathon : rassembler entreprises, startups, collectivités (plusieurs collectivités idéalement) pour générer de l’innovation sur temps dédié (une demi-journée / une journée), et aboutir à la production de livrables (cas d’usage, maquette, appli, prototype..)
Il faut donc être capable de préciser ce qu’on attend en sortie, et qui on veut cibler (par ex les collectivités ou les éditeurs)
A voir si, au vu de la maturité des échanges, un « Idéathon » ne serait pas plus approprié (brainstorming) : un hackathon vise à produire un livrable concret, tandis que l’idéathon vise à accompagner l’émergence d’une idée pour la transformer en proposition de service au citoyen.
La démarche d’idéathon pourrait cibler les agents territoriaux plutôt que les élus, dans un premier temps : en identifiant des services qui pourraient apporter un intérêt pour les citoyens, les agents territoriaux pourraient s’appuyer sur l’adhésion de la population pour favoriser dans un 2nd temps l’attention des élus sur les besoins en standardisation des données.
Attention il convient de vérifier la faisabilité de ce type de démarche en période pré-électorale.
Prochaines étapes
Il serait nécessaire d’organiser les prochaines réunions dans un format plus participatif (donc plus réduit) où chacun est invité à s’exprimer afin de construire des cas concrets et démontrer par l’exemple l’utilité d’un travail d’homogénéisation des données.
Proposition de garder la date du 18 mai initialement prévue mais de rester en format restreint. (participants d’aujourd’hui + FNTR TLF CGI)
Objectif : convaincre les collectivités de l’utilité du travail sur les données en lien avec les AC
Pistes à creuser :
Idéathon pour s’appuyer sur une idée concrète de service rendu aux citoyens (qui comment quand)
POC sur les communes accueillant des sites JO
Modéliser scénario par l’absurde d’une ville sans AC
Présentation de l’appli Interlud ?
Présents :
Aymeri BALDELLI - Région Sud PACA
Tristan BOURVON – ADEME
Jean Philippe ELIE – Interlude
Nathalie GRANES - Conseil Régional Ile De France
Raphaël HEBENSTREIT – CPV Associés
Michele-Angélique NICOL – Mairie de Paris
Julie RAFFAILLAC - Région Sud PACA
Martine VAZQUEZ - Métropole du grand Paris
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