Bilan synthétique des expérimentations 2022-2023

Bilan

La réunion finale de synthèse a eu lieu le 13 juin 2023 au Hub des terroitoires et a réuni 50 participants (en présence et à distance).

A cette occasion, les organisateurs, les territoires d'expérimentation, les experts et les participants (autres terrritoires ou partenaires) ont présenté les éléments essentiels du projet : ambitions, synthèse des projets par territoire, retour d'expériences et principaux enseignements du programme.

Retour d’expérience – Les données au service de la transition environnementale

Pour tenter de répondre à l’urgence à trouver des solutions d’adaptation au changement climatique qui frappe aujourd’hui toutes nos villes, OpenDataFrance et la Banque des Territoires ont animé un Appel à Manifestation d’Intérêt afin de faciliter le déploiement de cas d’usages susceptibles d’apporter des réponses concrètes à la lutte contre le changement climatique dans les territoires.

  • Comment capitaliser sur les données pour mettre en place des stratégies de plantation et une gestion durable du patrimoine arboré ?

  • Comment lutter contre les îlots de chaleur urbains grâce aux données ?

  • Comment allier sensibilisation et participation sur les sujets de transition environnementale ?

Pour répondre à ces questions, 6 territoires Action Coeur de Ville ont expérimenté l’usages des données ouvertes au service de la transition environnementale.

Production

Retrouvez les grands enseignements de ces expérimentations, les bonnes pratiques, les ressources et données pertinentes à mobiliser … à travers ce document de synthèse finale, publiée par la Banque des Territoires et produite par EGIS et OpenDataFrance (12juin23).

Nous l’avons conçu comme une boîte à outils pour vos projets liés aux données en veillant à y intégrer des éléments concrets et à y faire figurer les meilleurs pratiques, avec un seul objectif : être utile pour accélérer vos projets de transition environnementale grâce aux données !

Retrouvez également le replay de l’évènement de clôture de cet AMI animée au Hub des Territoires via https://banquedesterritoires.fr/les-rencontres-du-hub-la-data-au-service-de-la-transition-environnementale-retours-dexperience-de-6

Apprentissage des expérimentations Saison2

(voir aussi le détail des enseignements synthétisés en saison 1)

1 - Une gouvernance large indispensable pour mener des projets data & transition environnementale

Les politiques de transition environnementale sont nombreuses et variées et concernent de multiples services (espaces verts, urbanisme, logement, mobilités, etc.). Dans le cadre des six expérimentations, une nouvelle problématique est apparue : les groupes de travail regroupaient de nombreux services et partenaires externes, parfois spécialistes uniquement de la donnée, parfois de la transition environnementale, rarement les deux. Alors que la constitution de binômes métiers / data relevait déjà d’un exercice fragile (vocabulaire, compétences spécifiques, feuille de route, coordination projet inter-service, portage politique), les projets de transition environnementale réunissent encore davantage d’acteurs. La gouvernance partenariale de ces projets transverses est donc un enjeu majeur à anticiper.

2 - Un partage de données trop timide

Les politiques de transition environnementale, transverses par excellence, supposent que les compétences et l’exploitation des données se fassent nécessairement à plusieurs échelons administratifs (commune, intercommunalité, départements, régions et services déconcentrés de l’État). À défaut d’une parfaite collaboration entre les échelons, les données produites et réutilisées par chacun d’entre eux doivent pouvoir être facilement accessibles, de préférence en open data ou dans des cercles de confiance ouverts. Force est de constater que ce n’est pas encore le cas partout. Lors de cette expérimentation, de nombreux obstacles ont été observés en lien avec le manque de moyens techniques et humains des communes en matière de SIG (absence d’inventaire data réalisé en amont, difficulté d’acquisition des bons logiciels, manque de compétences en interne) : ainsi, l’open data n’est pas toujours un réflexe, malgré l’obliga- tion légale d’ouverture des données promue par la loi République Numérique dès 2016.

3 - Des compétences data trop cloisonnées

De la même manière que nous l’avons déjà constaté lors du premier Appel à manifestation d’intérêt (commerce et mobilité), les services métiers sont souvent dépendants de l’expertise technique data d’un service spécialisé (Direction des Services Infor- matiques, ou service SIG). À l'exception de pratiques métiers très spécialisées, les services expriment, de façon systématique, le besoin de monter en compétences pour collecter, manipuler et valoriser des données, internes ou externes. Dans ce sens, la formation des agents territoriaux à la donnée se révèle aujourd’hui essentielle.

4. Des bases de données aux formats trop hétérogènes

Tous les participants aux expérimentations ont fait part de la complexité, et souvent de la non-perti- pertinence, des masses gigantesques de données issues de nombreux acteurs. Souvent pensées dans une approche strictement “producteurs” et pour des cercles fermés de réutilisateurs, les données ne sont pas Faciles à trouver. Elles ne sont pas souvent librement Accessibles (contrôle d’accès ou visualisation sans téléchargement possible). Elles sont difficilement exploitables par manque d’Interopérabilité (des référentiels techniques, temporels et spatiaux inadaptés ou incompatibles). Enfin, elles ne sont pas pensées pour leurs futures Réutilisations (interface technique complexe, peu adaptée à l’usage réel des collectivités). Ces principes pour une bonne réutilisation des données publiques, connus sous le terme “FAIR” ne sont pas assez pris en compte par les producteurs de données publiques. Dans cet esprit, le Ministère de la Transition Écologique publiera prochainement le portail Ecosphères qui proposera un accès amélioré aux quelques dizaines de milliers de données qu’il référencera.

5. Une nécessaire priorisation des projets pour s’inscrire dans la durée

Face à la complexité croissante de la réglementation, la diversité des acteurs et des jeux et formats de données, il est plus que nécessaire de disposer d’un vocabulaire data et d’indicateurs communs. Au regard de la multiplicité des indicateurs de la transition environnementale, les collectivités locales doivent aujourd’hui prioriser leurs objectifs. Cette priorisation se réalisera en fonction de la réalité de leur territoire, le but principal étant d’aboutir à des projets pérennes. Aussi, le principal enjeu pour les acteurs des six territoires présentés reste la mobilisation des ressources dans la durée (compétences, partenaires et budget). Un portage politique fort s’avère donc essentiel. Il s’agit de privilégier le long-terme, en se focalisant sur une phase de conception (d’une action ou solution étudiée) suffisamment solide pour bien intégrer l’ensemble des acteurs concernés. Pour cela, des alliances et coalitions d’acteurs territoriaux sont à construire, s’appuyant notamment sur les membres de la société civile.

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