Atelier #1 inter territorial - freins et besoins
Cet atelier avait pour objectifs:
de partager diagnostics, expériences et inspirations, liés au potentiel de transformation des données environnementales en faveur de la transition écologique pour les territoires,
d’identifier quelles dynamiques de transition écologique, quels projets territoriaux (associatifs, institutionnels, pédagogiques), peuvent prendre appui sur les données environnementales des territoires,
de qualifier les freins et difficultés pour identifier, comprendre et mobiliser ces données, mais aussi préciser les ressources et critères de données manquantes ou attendues pour mettre en œuvre vos projets.
1. Participants
Pour ce premier atelier, 20 participants issus des services open data mais aussi des services SIG, ou encore associé à la transition écologique des organisations suivantes ont pu contribuer :
Département du Loiret
Conseil Départemental de la Mayenne
Morbihan énergies
Grand Poitiers CU
ORLEANS METROPOLE
Métropole de Lyon
Métropole Rouen Normandie
SICTIAM
Ville d'Alès
Agglomération Paris Saclay
EPT Grand Orly Seine Bievre
Metropole Rouen Normandie
Banque des Territoires
Conseil Départemental 34
Ville et Agglomération de La Rochelle
Ville de Bayonne
Agence d'urbanisme et de développement du Pays de Saint-Omer
Région Centre-Val de Loire
Mairie de Martigues
CA ALES AGGLOMERATION
Mairie de Niort
2. Ce qui a été produit
Phase 1 : Identification des difficultés et freins à mobiliser des données ouvertes
Répartis en trois sous-groupe, les participants étaient invités à témoigner dans un premier temps des difficultés et freins rencontrés dans leurs pratiques. En synthèse, les éléments que nous pouvons retenir :
Gouvernance : "actuellement les données ne circulent pas", il y a de réelles difficultés à ouvrir et accéder aux données des producteurs : données sensibles, non-publiques, pourtant d'intérêt général. "Des projets transcendent l'échelle communale et les données sont détenues par différentes strates du mille-feuille administratif français."
Découvrabilité : "Multiplicité des sources et difficulté à connaitre le "point de vérité" (quelle est la source fiable)," les données ne sont pas exhaustives et on ne sait pas où trouver les données de références. "Il est difficile de retrouver simplement les données environnementales qui concerne ma commune"
Technique et qualité des données : Multiplication des standards et formats (par métiers, process, contrats,...). "Les données ne sont pas standardisées et leurs croisements complexes." Par exemple les "PCAET sont relativement encadrés mais il demeure un problème de normalisation". Problème aussi de qualification et de documentation des métadonnées, granularité et fréquence de mise à jour non adaptée aux usages, "pérennisation de certains diagnostics dans le temps". Pose aussi la question de la disponibilité des données à certaines échelles et de l'interopérabilité des formats.
Acculturation : nécessité d'avoir une culture de la donnée, mais aussi des outils et compétences. Par exemple "catalogue de dataviz pour convaincre collaborateurs de l’ouverture et de l’utilité de la donnée,". Autre complexité, au-delà d'une culture numérique avoir une culture environnementale pour aboutir à des cas d'usages. "indicateurs de biodiversité sont complexes", il y a "beaucoup d'indicateurs sur la transition écologique : il serait utile de taguer ces cas d'usage au regard des enjeux nationaux." "L'éditorialisation de cas d'usages permet de travailler à l'acculturation à la donnée."
Valeur d'usage : il est difficile d'identifier la valeur d'usage de certaines données, et encore plus difficile de décrire et anticiper leurs impacts. "La mise en récit est difficile". Aujourd'hui, beaucoup de référentiels de cas d'usage mais pas tous de qualité ou impactants
Parties prenantes
Un second exercice s'intéresait à l'identification des parties prenantes impliquées dans différents cas d'usages. Une opportunité pour mieux comprendre quels acteurs disposent de quels leviers, et de quelles ressources.
Phase 2 : Cas d'usages
A partir d'un cas d'usage identifié, les participants étaient inviter à explorer les objectifs ainsi que les critères de données manquantes ou attendues : attributs, granularité, fréquence de mises à jour, mise en forme, formats.
Liste non-exhaustive des objectifs et politiques publiques liées à :
La biodiversité :
PROTECTION et RESTAURATION : suivi et évolution d'habitats, inventaire d'espèces, gestion des cours d'eau avec syndicats de rivières
COMPENSATION environnementale dans le cadre de travaux effectués sur le territoire
politique de végétalisation - patrimoine arboré
mise en valeur des espaces naturels sensibles
projets de sentiers découvertes
Suivre et évaluer les actions de sensibilisation en lien avec le réseau éducation environnement
Suivi de la consommation foncière (ZAN)
La lutte contre les îlots de chaleur :
prioriser les actions publiques en vue de conforter/développer une trame de fraîcheur
indicateurs d'impacts sur les politiques publiques mises en place
fournir des informations sur les trames de fraîcheurs et les îlots de chaleurs au citoyen
identifier les problématiques d'isolation, caractériser les revêtements des sols, les espaces propices à la désimperméabilisation
Suivi de la consommation foncière (ZAN)
Aux enjeux de transition énergétique :
Développer un plan de sobriété et de maîtrise de la consommation énergétique finale sur le territoire : réduction de l'éclairage publique et bâtiment
Bilan carbone avec objectif de neutralité carbone du territoire pour 2040
développement d'ENR pour résilience énergétique sur le territoire
nourrir observatoire régional et PCAET local
labélisation de territoire "climat air énergie"
L'étape suivante visait à explorer les données nécessaires et idéales pour mettre en oeuvre ces politiques.
A noter un consensus de critères concernant ces données :
disponibles à échelles communales, voire intercommunales,
faibles pour établir un diagnostic rapide (état des lieux), et fines pour des diagnostics et des suivis plus approfondis,
accessibles par flux automatisés : API, WFS/WMS,
historiques pour mieux comprendre le chemin parcouru. Par exemple, concernant les données des PCAET, l'année de base pour métropole de Lyon est fixée en l'an 2000. La métropole souhaiterait remonter jusque 1990.
Phase 3 : prioriser les besoins et attentes des acteurs impliqués
Pour adresser ces différentes difficultés exprimées en phase 1, les participants étaient inviter à identifier et prioriser leurs besoins : formation, sensibilisation, outils, entrée par cas d’usages, thème, cadre légal, type d’acteurs, contacts …
IDENTIFICATION DE CAS D'USAGE et VALEUR D'USAGE :
Identifier les cas d'usages identiques sur les territoires, catalogue de cas d'usage, données concernées et standardisation, les outils mobilisés, production finale (tableau de bord, cartographie) et impacts
Contextualisation des données et mise en récit des cas d'usage : éditorialiser les cas d'usage
CULTURE DE LA DONNE, OUTILS ET COMPÉTENCES
Outiller et former les agents : partir des cas d'usage pour convaincre
Capacité à traiter des enjeux d'anonymisation des données personnelles,
Mettre des ambassadeurs data dans chaque direction métier
Capacité à mobiliser des données d'intérêt général
Capacité à développer confiance et pédagogie via les sciences participatives et pour les sciences participatives
Clarifier et systématiser les données standardisées pour comparer et mobiliser des données à différentes échelles
CLARIFIER LES INDICATEURS et le CADRE LÉGAL SUR OBJECTIFS DE LA TEE
Avoir des indicateurs clairs et homogènes (qualité de l'air, artificialisation, GES...)
Valoriser et expliciter les réutilisations utiles des données
Avoir des tableaux de bord inspirants mobilisant des données ouvertes
Ressources slides de présentation :
Dernière mise à jour