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Version : v2.0, date : juin 2022
Crédits : FING : Infolab 1, 2, 3 DATA
Pour de nombreux acteurs, le hackathon représente un format d’expérimentation clé. De fait, il produit une effervescence et des résultats tangibles en un temps record. Il connaît d’ailleurs un gros succès : des entreprises, des communautés, des territoires, des acteurs publics, des collectifs citoyens, s’en saisissent pour un oui ou pour un non. Les plus gros y ont recours : Axa, Orange, Pernod Ricard, la SNCF, la RATP, Vinci, le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la mer, celui de la Ville, de la Jeunesse et du sport, etc. Même le très sérieux Figaro en fait des gorges chaudes et clame que le hackathon “réinvente l’innovation en entreprise”. Il est vrai qu’il a de quoi séduire : il crée de la rencontre spontanée, de la convivialité et de l’émulation.
Malgré son succès, des critiques s’élèvent contre le hackathon, parfois détourné pour des raisons de communication de son but premier. Le hackathon, "c'est un truc vendu par des consultants à de vieilles organisations, animé par des idéologues pour faire bosser des esclaves..." — @nodesign ou "un écosystème où les développeurs sont toujours considérés comme des unités de production, et non pas comme les designeurs de solutions à haute valeur ajoutée ..."-- Valentin Squirelo
Un autre type de critique tient à la temporalité de l’exercice : certains parlent d’événement “en cloche” dont la valeur retombe très rapidement. De fait, un très grand nombre de projets meurent le lendemain du hackathon (la quasi totalité ?).
Pour être réussi, un hackathon ne doit pas être pensé comme un événement ponctuel, mais bien comme une étape dans une démarche projet plus large. On peut par exemple imaginer un hackathon comme point de départ ou comme point d’orgue d’une démarche d’ouverture des données. Dans le premier cas, illustré par exemple par l’évènement OpenDAMIR organisé par l’Assurance Maladie en 2014, le hackathon permet de préparer l’ouverture d’un important jeu de données (les dépenses détaillées de santé), de mobiliser les équipes internes au sein de l’administration et de tester in vivo l’intérêt d’un public plus large pour ces données.
A l’issue de la journée, les responsables de l’Assurance Maladie ont pu ainsi annoncer que les données mises à disposition des participants le seraient à tous, en open data, quelques semaines plus tard.
Dans un autre registre, les hackathons organisés par le Ministère de l’Environnement s’inscrivent dans une démarche plus globale autour de la GreenTech Verte, outre les hackathons on y retrouve un incubateur de startups, des concours de datavisualisation, etc. Le hackathon est ici pensé comme l’un des moyens pour faire inter- face avec les écosystèmes tiers.
Quoi ?
Atelier créatif : à partir de données fournies pour l’occasion, concourir pour faire germer des idées d’usages innovants
Qui ?
Équipes projets d’univers hétérogènes ; un développeur par groupe indispen- sable, graphistes et designers très appréciés
30 à 100 participants répartis en équipes de 3-7
Combien de temps ?
Préparation : Minimum une semaine Animation : Une journée minimum ; idéalement 2 jours nuit comprise.
Suivi : tout dépend de vous...
Qu’est-ce que cela produit ?
Des maquettes d’usage voire des protos fonctionnels
Crée de la rencontre ; fait naître des équipes
Fait ressortir les compétences de chacun
Effet de communication sur des cercles éloignés