Source : OpenDataFrance - Licence : CC-BY-SA
Version : v2.0, date : juin 2022
Les fiches métiers présentées ci-dessous ont été écrites à partir des informations disponibles sur les sites de l’Onisep et du CIDJ. Toutefois, certains métiers très récents ne disposent pour l’heure d’aucune fiche et ont donc été rédigées à partir d’informations collectées auprès d’autres sources.
Il ou elle est le véritable chef d'orchestre de la définition et de la mise en œuvre de la politique des données au sein de l'organisation en ayant en charge :
l'acquisition d'une sémantique commune : dictionnaires de données, métadonnées...
la définition et l'animation de la gouvernance de la donnée, notamment sur la politique opendata mais plus largement de production de "communs"
la gestion des logiciels d’hébergements des données
le choix des outils pour exploiter les données
la définition des droits d'accès aux données, en prenant appui sur des "ambassadeurs" par domaine thématique
le conseil aux différentes parties prenantes pour rendre la donnée accessible et l'exploiter
la veille réglementaire et technologique sur les données
Son rôle est de faciliter la circulation et l’accès aux données dans son entreprise. Il/elle doit être capable d’effectuer le tri de toutes les données pour repérer les plus pertinentes et les plus importantes, afin de faciliter la prise de décisions aux dirigeants de l’entreprise.
Il/elle doit très bien connaître les services, les métiers et les processus qui composent et régissent l’entreprise. Il/elle doit également s’assurer de la qualité des données et informations récoltées, que leur source soit interne ou externe à l’entreprise.
L’administrateur ou l’administratrice des données travaille avec d’autres spécialistes que sont les data scientist, les programmeurs et les analystes du web.
Il/elle a pour mission de déployer un projet d’ouverture des données de la collectivité ou de l’organisation : il/elle peut s’appuyer sur une plate-forme de publications des données propre à sa structure ou mutualisée.
Il/elle doit savoir conduire un projet d’ouverture des données et être un bon communicant au vue des nombreuses prises de contacts avec les élus, des représentants de communes ayant déjà ouvert leurs données, de syndicats mixtes faisant de l’open data, etc.).
Le chef ou la cheffe de projet open data doit être à l’écoute des besoins des divers services qui composent l’organisme pour leur proposer des solutions adaptées. Il/elle doit aussi faciliter la production de nouvelles données et favoriser la réutilisation de celles mises à disposition par la collectivité ou l’entreprise. Il contribue à la cartographie des données dans sa démarche de publication.
L’archiviste collecte, classe et répertorie les documents en possession de l’administration ou de l’entreprise pour laquelle il travaille. Avec la digitalisation des supports, son expertise concerne aussi les données.
La collecte de ces archives s’effectue auprès de services de collectivités, d’associations, de syndicats ou de fonds privés pouvant être aussi bien des entreprises que des particuliers. Il est le garant de ce qui doit être conservé pour des finalités patrimoniales (recherches et connaissances)
L’archiviste trie et classe les documents acquis en conservant les sources. Il maîtrise non seulement les cycles de conservation, mais également la méthodologie d'indexation. Il est ainsi un véritable partenaire dans tous projets de dématérialisation.
Enfin, l’archiviste assiste les différents publics dans leurs recherches et les aide à décrypter les documents conservés. Il/elle organise des événements visant à la promotion de ce patrimoine au travers d’expositions, d’ateliers pédagogiques, de conférences, etc. mais peut aussi devenir un partenaire sur des actions de sensibilisation en matière d'archivage numérique.
L’éditeur ou l’éditrice de données a pour mission principale l’animation et la valorisation de l’offre de données sur le portail opendata de l'organisation. Pour cela, il ou elle favorise la mise en avant de données thématiques, valorise les réutilisations connues et contribue à développer la notoriété du portail. L’éditeur ou éditrice de données a un rôle de gestion et d’évolution du site web. Il ou elle met en place des dispositifs techniques et humains pour favoriser le débat, la production d’idées et de connaissances à partir de données et joue un rôle important auprès des réutilisateurs, notamment en se positionnant en animateur ou animatrice de communautés.
Le ou la journaliste de données doit savoir effectuer comme tout autre journaliste, une veille informationnelle et une recherche d’informations, mais sur internet et dans des bases de données. Il ou elle doit aussi vérifier la validité et le sérieux des informations recueillies et assurer la protection des sources.
Il ou elle doit être capable de questionner les données, c’est-à-dire d’évaluer leur pertinence et leur fiabilité avant de les utiliser, d’extraire des données depuis divers types de documents et fichiers (un tableur, un PDF, une image…) et de nettoyer des données brutes par la création d’un tableur pour le croisement de sources.
Le ou la journaliste des données doit savoir rédiger des consignes destinées à un infographiste ou maîtriser les outils de visualisation de données. Il ou elle peut savoir lire et produire une cartographie à partir de méthodes et outils géographiques.
Plusieurs journaux se sont spécialisés dans la production de travaux d’analyse journalistique fondés sur les données : Le Temps (en Suisse), The Guardian (En Grande-Bretagne).
“Job le plus sexy du 21ème siècle” selon la Harvard Review, le data scientist possède des compétences en statistiques, traitement de données et en programmation informatique. Il ou elle met en œuvre un ensemble de techniques d’analyse, dont les algorithmes et le machine learning. Il est possible d’utiliser le terme d’“analyste de données”.
Data scientist et data analyst ont pour mission le croisement et le traitement de données qu’elles soient produites par l’entreprise, achetées ou collectées sur des services tiers. Tous deux extraient les données et doivent savoir les interpréter pour les transformer en informations utilisables par l’organisation pour l’aider dans sa prise de décisions opérationnelles et stratégiques. Pour assurer la collecte, le traitement, le stockage et la restitution des données, ils/elles conçoivent les modèles et algorithmes nécessaires à ce travail et sont par cette fonction considérés comme n’étant pas de simples statisticiens. Ils/elles sont capables d’imaginer et de concevoir de nouveaux modèles d’analyses de traitement des données brutes et qui ne peuvent pas l’être par les outils de gestion de bases de données existants.
Les data scientist et data analyst recherchent des données pertinentes pour l’entreprise, proposent des modifications à apporter aux bases de données, conçoivent des “entrepôts des données”, les évaluent, les traitent et les restituent dans le système d’information cible. Ils ou elles travaillent en règle général sous la coordination de l'administrateur/administratrice des données.
Là où le ou la data analyst travaille le plus souvent sur une unique source de données (thématique métier), le ou la data scientist œuvre sur un plan bien plus large en croisant des données issues de sources multiples, dans des formats diversifiés.
Ces deux profils possèdent une triple compétence
d’expertise statistique et informatique,
de connaissances en bases des données et en l’informatique,
d’expertise métier dans le secteur d’activités pour lequel ils ou elles travaillent.
Toute administration publique a l'obligation de désigner un Délégué à la protection des données depuis le 25 mai 2018, date d'entrée en application du règlement européen sur la protection des données.
Il ou elle est le référent sur la question de la protection des données personnelles et assure une veille sur la publication de nouveaux décrets ou de nouvelles lois en liens avec la protection de ces données. Il est l'interlocuteur de la CNIL.
Son expertise lui permet de conseiller l’organisme public ou privé pour lequel il travaille sur les décisions à prendre concernant la récolte, le traitement et l’archivage des données, les conditions dans lesquelles ce travail peut-être fait et les limites. Sa présence au sein de l’organisme est un gage de sécurité et rassure les acteurs externes et internes sur les usages que seront fait de leurs données. Enfin, sa capacité à trier les données en fonction de leur pertinence, de leur finalité, de leur sécurité et de leur conservation limitée permet à l’organisation d’avoir des jeux de données fiables et donc d’envisager leur utilisation sereinement.
Le géomaticien est un expert de la donnée géographique numérique : de sa création, de sa gestion, de sa valorisation et de sa diffusion. Il est en capacité de spécifier, créer, administrer et opérer un SIG. Il est souvent l'un des métiers très acculturé à la donnée au sein d'une organisation et constitue ainsi un contributeur utile à la mise en œuvre d'une gouvernance des données.
La nécessité d’interconnecter le SIG à d’autres systèmes d’information transversaux ou métiers conduit les géomaticiens à maîtriser :
les outils et concepts de la « qualité » des données (métadonnées, réutilisation dans d’autres applications informatiques….),
les modalités techniques de diffusion (dont les normes et standards).
Pour assurer ses missions, le géomaticien s’appuie sur une formation scientifique et technique comprenant, dans des proportions variables, des bases en géographie, en informatique et topographie ainsi que des compétences thématiques.
Il ou elle assure également des fonctions d’accompagnement, d’animation et de gestion reposant sur une dimension humaine forte, consistant par exemple à former des utilisateurs à l’usage de l’information géographique, contractualiser des partenariats avec des organismes extérieurs et animer un réseau d’acteurs s’ouvrant, de plus en plus, au grand public.
Définition extraite du « Petit guide pratique de la géomatique à destination des employeurs, des candidats et des formateurs », AFIGEO – 2013
Les missions de la médiation numérique portent sur trois grands axes :
Donner accès aux outils du numérique à tous : Il ou elle fournit l’accès à un ordinateur et une connexion internet aux personnes qui n’en possèdent pas, mais aussi à une imprimante.
Accompagner les usagers du numérique dans leur pratique quotidienne en ligne : Le médiateur ou la médiatrice explique et montre comment écrire et envoyer un courriel, comment effectuer une démarche en ligne pour faire une demande auprès d’une administration ou d’une entreprise, comment acheter un livre ou un billet de spectacle sur internet, comment télécharger une application et s’en servir, etc.
Développer une culture numérique : Cela passe par l’enseignement des bons gestes (comment se comporter sur internet auprès des autres utilisateurs, comment éviter les pièges tels que des tentatives d’escroqueries, comment protéger ses données personnelles, etc.)
Même si son rôle est orienté sur la sensibilisation aux outils numériques, il est de ce fait un partenaire à solliciter à toute politique de la donnée qui inclut des briques de sensibilisation et d'accompagnement.
Un producteur ou une productrice de données est une personne responsable des données, de leur création à leur validation au sein d’un service. Il ou elle contrôle la qualité et la fiabilité des données. Il ou elle peut être également en charge de la phase de mise à disposition. Dans les métadonnées d’un jeu de données ouvert, le producteur de données désigne l’entité qui pilote la collecte, le stockage et la mise à disposition des données. Il connaît parfaitement la thématique et les processus métiers dans lesquels il intervient.
Le ou la statisticien(ne) collecte les informations et les chiffres qu’il doit étudier. Pour mener à bien cette mission, il ou elle prépare un questionnaire ou une grille d’évaluation. Ce travail porte sur des domaines aussi larges que des enquêtes d’opinion, des études qualitatives, des essais thérapeutiques, etc. Il lui échoit de fixer la méthodologie d’enquête à adopter ; celle-ci peut se faire par téléphone, par courrier ou par internet. Il s’entoure d’assistants et d’enquêteurs pour mener à bien ce travail.
Une fois l’enquête terminée, il traite les résultats obtenus en vue de leur analyse. Pour ce faire, il utilise des logiciels qui décortiquent chaque donnée, qui résultent sous la forme de tableaux et de graphiques, que le statisticien devra synthétiser. Les résultats seront ensuite présentés à l’organisme ou la personne ayant passée la commande de l’enquête qui pourra agir en fonction de ces résultats.